L'existentialisme et la psychologie
L’existentialisme est un mouvement philosophique apparu en Europe durant la Deuxième Guerre mondiale. Trois individus ont particulièrement influencé le mouvement : Sören Kierkegaard (1813-1855), Martin Heidegger (1889-1976) et Jean-Paul Sartre (1905-1980). Du latin exsistere, signifiant « émergence », l’existentialisme représente la croyance que l’humain est plus qu’une marionnette dont les contextes culturels et biologiques tirent les ficelles ; en tant qu’être pensant, il est motivé par des forces innées et des motifs. Cependant, ces concepts que nous théorisons ne peuvent pas toujours expliquer à eux seuls les comportements d’un individu. En d’autres termes, les théories et les concepts en psychologie qui sont valides pour une majorité d’individus ne s’appliqueront cependant jamais à aucun d’entre eux particulièrement ; la psychologie, une science de l’individu, ne doit pas tendre à expliquer uniquement le comportement par la nature humaine, mais par la nature individuelle de ses clients.
Le mécanisme des théories en psychologie, la nécessité d’étiqueter les individus selon des catégories établies par des études quantitatives et qualitatives, peut s’avérer néfaste à la compréhension de ceux qui nous entourent. L’approche existentialiste, bien que très humaniste, a souvent été critiquée parce qu’elle présente l’individu comme une force impossible à prédire. L’objectivité que l’on requiert pour faire la psychologie une science peut parfois obstruer notre jugement ; ainsi, une expérience traumatisante que quelqu’un a vécue peut avoir eu des conséquences semblables sur un individu qui aura vécu une expérience similaire, et il se peut que nous soyons en mesure de prédire certains de ces comportements par la recherche. Néanmoins, la compréhension de l’autre n’est pas toujours faite par la connaissance scientifique ; la compréhension et l’empathie, deux attitudes nécessaires au succès d’une thérapie, peuvent s’acquérir par expérience personnelle, ou par la capacité de voir subjectivement le monde à travers les yeux de son client.
L’existentialisme précise que pour aider un individu, il faut chercher à connaitre les phénomènes qui l’influencent plutôt qu’à les comprendre. Après avoir contracté la tuberculose, Rollo May a eu amplement le temps de réfléchir sur la nature humaine et sur ce qui la compose. Un concept des plus importants qui en est ressorti est l’anxiété ; selon May, qui s’est basé sur les propos de Kierkegaard, l’anxiété est un phénomène vécu par tous les individus puisque les humains sont les seuls êtres connus à avoir conscience d’être mortels et pensants. L’anxiété est une force qui, en trop grande dose, peut ruiner la psyché humaine ; néanmoins, elle permet aussi la créativité et l’intellectualisme, puisqu’elle est liée à notre conscience d’être vivant. L’ontologie humaine et la vérité ne sont pas toujours acquises par le détachement complet des chercheurs sur les phénomènes, mais plutôt par l’acquisition de l’habileté de se mettre à la place des autres afin de les aider à se resituer dans leurs vies.
La science et la technologie peuvent mener à la déshumanisation puisqu’elles nécessitent l’objectivisation de la personne. La responsabilité individuelle (la conscience d’être en vie) diminue avec cette déshumanisation, ce qui peut mener à une sensation d’impuissance devant les forces sociales comme les organisations gouvernementales. Les valeurs et les codes éthiques personnels s’amenuisent pour ne paraitre que triviaux face aux organisations législatives des pays. La perte identitaire ainsi que la sensation de vide et de solitude typique à notre société sont causées par l’incompréhension que nous pouvons agir sur le monde qui nous entoure et sur notre vie. La société doit se bâtir sur la communication et l’interaction humaine, sur la pensée et sur notre conscience d’être en mesure de faire une différence.
La psychologie est un art interpersonnel ; le but des thérapies est donc de rappeler à l’individu qui souffre qu’il est acteur de sa vie et maitre de son bonheur. On ne peut pas étudier l’humain au prix de notre propre humanité ; la simplification d’un être aussi complexe empêche de comprendre l’individu dans sa globalité. Selon May, les patients sont guéris non quand ils acceptent les standards sociaux, mais lorsqu’ils s’orientent vers la réussite de leur propre existence. L’existentialisme est plus qu’un modèle en psychologie ; elle représente une attitude, une philosophie à laquelle il importe d’adhérer dans un monde où l’on tente trop souvent de simplifier les phénomènes pour les comprendre. May nous invite à nous poser des questions sur l’objectif primaire de notre vie et sur ce que nous désirons véritablement être. La science ne peut pas se permettre de se débarrasser des valeurs et des croyances fondamentales et elle ne doit pas perdre de vue son but original : la compréhension du monde dans le but d’aider l’humain et la société qu’il compose.
Le mécanisme des théories en psychologie, la nécessité d’étiqueter les individus selon des catégories établies par des études quantitatives et qualitatives, peut s’avérer néfaste à la compréhension de ceux qui nous entourent. L’approche existentialiste, bien que très humaniste, a souvent été critiquée parce qu’elle présente l’individu comme une force impossible à prédire. L’objectivité que l’on requiert pour faire la psychologie une science peut parfois obstruer notre jugement ; ainsi, une expérience traumatisante que quelqu’un a vécue peut avoir eu des conséquences semblables sur un individu qui aura vécu une expérience similaire, et il se peut que nous soyons en mesure de prédire certains de ces comportements par la recherche. Néanmoins, la compréhension de l’autre n’est pas toujours faite par la connaissance scientifique ; la compréhension et l’empathie, deux attitudes nécessaires au succès d’une thérapie, peuvent s’acquérir par expérience personnelle, ou par la capacité de voir subjectivement le monde à travers les yeux de son client.
L’existentialisme précise que pour aider un individu, il faut chercher à connaitre les phénomènes qui l’influencent plutôt qu’à les comprendre. Après avoir contracté la tuberculose, Rollo May a eu amplement le temps de réfléchir sur la nature humaine et sur ce qui la compose. Un concept des plus importants qui en est ressorti est l’anxiété ; selon May, qui s’est basé sur les propos de Kierkegaard, l’anxiété est un phénomène vécu par tous les individus puisque les humains sont les seuls êtres connus à avoir conscience d’être mortels et pensants. L’anxiété est une force qui, en trop grande dose, peut ruiner la psyché humaine ; néanmoins, elle permet aussi la créativité et l’intellectualisme, puisqu’elle est liée à notre conscience d’être vivant. L’ontologie humaine et la vérité ne sont pas toujours acquises par le détachement complet des chercheurs sur les phénomènes, mais plutôt par l’acquisition de l’habileté de se mettre à la place des autres afin de les aider à se resituer dans leurs vies.
La science et la technologie peuvent mener à la déshumanisation puisqu’elles nécessitent l’objectivisation de la personne. La responsabilité individuelle (la conscience d’être en vie) diminue avec cette déshumanisation, ce qui peut mener à une sensation d’impuissance devant les forces sociales comme les organisations gouvernementales. Les valeurs et les codes éthiques personnels s’amenuisent pour ne paraitre que triviaux face aux organisations législatives des pays. La perte identitaire ainsi que la sensation de vide et de solitude typique à notre société sont causées par l’incompréhension que nous pouvons agir sur le monde qui nous entoure et sur notre vie. La société doit se bâtir sur la communication et l’interaction humaine, sur la pensée et sur notre conscience d’être en mesure de faire une différence.
La psychologie est un art interpersonnel ; le but des thérapies est donc de rappeler à l’individu qui souffre qu’il est acteur de sa vie et maitre de son bonheur. On ne peut pas étudier l’humain au prix de notre propre humanité ; la simplification d’un être aussi complexe empêche de comprendre l’individu dans sa globalité. Selon May, les patients sont guéris non quand ils acceptent les standards sociaux, mais lorsqu’ils s’orientent vers la réussite de leur propre existence. L’existentialisme est plus qu’un modèle en psychologie ; elle représente une attitude, une philosophie à laquelle il importe d’adhérer dans un monde où l’on tente trop souvent de simplifier les phénomènes pour les comprendre. May nous invite à nous poser des questions sur l’objectif primaire de notre vie et sur ce que nous désirons véritablement être. La science ne peut pas se permettre de se débarrasser des valeurs et des croyances fondamentales et elle ne doit pas perdre de vue son but original : la compréhension du monde dans le but d’aider l’humain et la société qu’il compose.